Le régime paléo

Les intolérants aux gluten font légion. Ils payent bien plus cher les pâtes sans ce mal aimé qui les ferait tant souffrir. Alors qu’a priori, le fautif serait plutôt l’utilisation de pesticides à outrance et notamment pour que le blé mature plus rapidement pour être récolté encore plus rapidement.

D’un autre côté, les habitués à une viande à chaque repas lèvent le pied et réduisent la quantité de produits d’origines animales. Pour des raisons écologiques et/ou financières.

On y rajoute les scandales de l’industrie alimentaire : les traces excréments dans les tartes ou dans l’eau pétillante, l’ami mortel e.coli dans le steak ou les pizzas surgelées, la salmonelle dans le lait. Se nourrir de produits transformés est une aventure.

Alors comment faisaient nos ancêtres ?

J’imagine que réussir à manger devait être leur préoccupation principale dans la vie. Du matin au soir avoir faim. Se lever aller vérifier des pièges souvent vides, parcourir des kilomètres pour manger des baies, se coucher et préparer des armes pour chasser le lendemain sans aucune certitude. Ne pas manger de protéines pendant des jours et se gaver les jours de grosses prises. Déplacer toute la tribu pour suivre les troupeaux sauvages.

Clairement, personne ne retournera à cette vie-là. Il n’y a certainement pas assez de baies, ni de troupeaux sauvages. Mais est ce qu’il serait si mal de remettre la nourriture au centre de nos préoccupations ? Pas uniquement pour le plaisir de se retrouver ou pour le goût. Mais aussi pour prendre soin de son corps. Manger prévient les maux. Quand ils sont là, manger soigne lorsqu’on sait écouter son corps (oui moi aussi j’ai des contre exemples, mais on en reparlera).

Et quoi manger de mieux que ce que nous avions à porter de main pendant deux millions d’années avant notre sédentarisation.

Certainement pas du blé donc. Les champs bien carré ne devaient pas exister à cette époque. Ou plus généralement pas de céréales.

Certainement pas de laitages. Eh oui, quel autre mammifère a besoin d’aller téter la pis de la vache alors qu’il a été sevré de sa propre mère voilà des années. Parfois même n’a jamais connu le lait de sa propre mère.

Certainement pas de sucre. Du miel oui, des fruits oui, mais accompagnés de tout ce qu’ils contiennent de bon pour nous.

Voilà le régime paléo : pas de céréales, pas de laitage, pas de sucre.

Pour avoir tenté, ce n’est pas simple du tout. Le sucre est partout. Les céréales dans tous les plats des cantines et restaurants. C’était un déchirement d’abandonner le fromage.

Et puis j’avais faim.

C’est tellement plus simple d’aller acheter un kebab que de cuisiner pendant des heures après une journée de travail. Le sucre qu’il contient rend heureux. Il n’est pas nécessaire d’aller chasser le pauvre agneau.

Alors il y a un juste milieu : s’accorder le temps d’acheter des produits frais et de saisons pour cuisiner. Tant pis s’il y a un peu de riz ou de pâtes. Tant mieux s’il n’y a pas protéines à tous les repas.

Rien ne nous oblige à manger à midi pile et à vingt heures pétantes. On peut grignoter toute la journée et ne pas dîner.

Mais la base, c’est d’abandonner les produits transformés.