Auteur/autrice : ashitaka

  • Les doigts de pieds en éventail

    Cela fait deux ou trois ans que lorsque j’allume la télévision, pose mes pieds sur la table basse et passe la soirée à tenter de faire bouger mes petits doigts de pieds.
    Essayez. Lâcher le smartphone, enlevez vos chaussures, vos chaussettes, regardez vos pieds et tentez d’écarter vos orteils. Marrant, non ?

    Je vois très bien ce qui traverse votre esprit. Pourquoi ? Pourquoi créer un blog, payer un hébergement, s’assoir derrière un ordinateur pour parler de ses pieds ?

    Je souhaite maîtriser l’ensemble de mon corps peut être ou plutôt que toute partie de mon corps se sente utile et s’accomplisse pleinement. C’est vrai, comment accepter de traverser la vie et avoir deux tous petits morceaux de chair et d’os à l’extrémité la plus éloignée de son corps qui n’auront été d’aucune utilité. Qu’ils participent à la grande fête de la vie aussi, non ?

    Sauf que je n’avais pas autant de potentiel à être invité à dîner le mercredi soir étant enfant. Je trouvais mes pieds terriblement moches. A dire vrai, pas uniquement les miens, mais ceux de tout le monde. Je portais des chaussettes et des chaussures toute l’année. L’hiver ça s’entend, mais également l’été.
    A la rigueur, le pied n’est pas contact avec le sol, mais cela ne devrait pas attrophier les orteils. Sauf que je trouvais mes pieds trop grands. Alors je ne mettais pas des chaussures à ma taille. L’adolescence c’est dur pour tout le monde.
    Par conséquent, je me retrouve avec mes cinquièmes orteils rabougris et à moitié rentrés sous les quatrièmes. Les autres ne sont pas en reste. Rien n’est droit.

    Sortir de l’adolescence, c’est apprendre à s’aimer. Eh bien j’en suis bien sorti car je m’adore.

    Le jour où mon orteil a bougé pour la première fois était tellement jouissif. Un jour à marquer d’une croix blanche.
    Le premier était le droit. J’ai tendu tendu mes pieds et j’ai écarté tous les doigts autant que possible. Dans un soucis de coordination, mes mains s’écartent aussi.

    Maintenant, à forcer de mater mes pieds, je marche plus vite car j’utilise toute leur largeur lors de foulée. je pousse avec mes orteils.
    Je cours également avec plus d’aisance.

    Au repos, je pose mes pieds à plat au sol et écarte mes doigts de pieds. je sens des picotements dans le haut du crâne. C’est extrêmement relaxant. Ce peut être fait n’importe où. C’est plus facile assis, mais pourquoi pas debout.
    J’imagine qu’il doit y avoir de la littérature à foison sur le sujet, de manière plus détaillée et expliquée.

    Finalement, mettre en mouvement le petit orteil a des conséquences inespérées. Et puis on prend plaisir à sortir ses pieds. Marcher pieds nus dans l’herbe, c’est vraiment merveilleux.
    Ensuite on commence à plus en prendre soin. Les masser. Mettre de la crème.
    Bref laissez vos pieds prendre toute la place dont ils ont besoin. Après, on est d’accord, il est compliqué de vivre les doigts de pieds en éventail tout le temps. Eh bien pour le quotidien, il faut prendre des chaussures plates avec de la place pour l’avant du pieds. La marque espagnole Camper ont font des très bien. Nous y reviendrons dans un futur article, mais les semelles ne s’usent pas. Oui les semelles ne s’usent pas, les chaussures ne s’abiment presque pas. Du coup plus besoin de les changer tous les six mois.

  • La grosse caisse

    Comment se fait-il que l’on croise tant de SUV dans les rues ? En regardant la télé, ce ne serait pas la faute des consommateurs. Ils sont pousser à acheter par les concessionnaires, le marketing, la pression sociale, etc.

    Sur ce sujet, nos ancêtres préhistoriques avaient moins de question à se poser. Ils courraient pour se déplacer.

    La réalité est complexe, mais le point de départ est tout de même simple : chacun est responsable de ses achats. Chacun se définit par sa consommation, même.

    Pourtant la question à se poser est simple : est ce qu’il est acceptable de devoir produire et brûler l’énergie pour déplacer DEUX TONNES, quelle que soit la situation, pour qu’au maximum cinq personnes, donc cinq cent kilogrammes mouillés, puissent aller d’un point A à un point B ?

    Puisqu’on nous rabâche à longueur de journée que « l’énergie est notre avenir, économisons-la », pourquoi est ce qu’on ne l’applique pas ? En toute logique, nous devrions chercher à avoir le véhicule le plus léger.

    Voire ne pas avoir de véhicule du tout.

    Sauf qu’en premier lieu, la voiture est LE signe extérieur de richesse (peut être après l’iPhone). La grosse caisse, pour montrer sa « réussite ». Donner envie à ceux qui roulent dans des bouses.

    En réalité, c’est un signe de soumission à Mère Consommation. Elle domine de la tête et des pieds ces gens-là. Ils organisent leur vie pour répondre aux codes qu’elle impose, quoi qu’il leur en coûte. Travailler, économiser, s’endetter, souvent écraser les autres, voire voler; tout cela pour faire mieux que le voisin. Quel gâchis de ressource !

    Si les rôles étaient tels qu’ils devraient être (l’offre et la demande), nos choix de consommateurs devraient être un moyen d’expression puissant, plus que le droit vote. La masse, par ce qu’elle achète, parce qu’elle en a besoin, décide. Point.

    C’est là qu’intervient le marketing et la pub pour nous retourner le cerveau. Nous empêcher de décider. Pour ne pas couvrir nos besoins, mais nos désirs.

    Le consommateur finit par « choisir » la marque, le modèle, mais c’est la société telle que nous l’avons construite qui nous impose d’avoir une caisse.

    Il est impossible de vivre à la campagne sans voiture. Même avec l’exode urbain entamé avec la crise sanitaire, les choses n’ont pas changé. Les citadins n’ont amené que la fibre.

    La solution ? Elles sont sûrement multiples, mais avec un seul et unique moteur : la voiture ne doit plus être utile. Chaque pan de sa vie doit pouvoir être couvert sans avoir recours à un char de DEUX TONNES.

    On doit pouvoir faire confiance à l’eau du robinet et donc ne pas avoir besoin d’acheter de l’eau en bouteille.

    On doit pouvoir aller dans les commerces à pieds. Ces derniers ne devraient pas lutter face à la grande distribution. Par conséquent, elle ne doit pas imposer ses tarifs aux producteurs. Pour changer cela, du courage politique sera nécessaire.

    On doit pouvoir prendre le vélo sans avoir peur pour sa vie ou son bien.

    On doit être libre de nos achats et laisser nos émotions en dehors du processus. Nous proposer des produits oui, mais uniquement des données techniques, factuelles. Vous ne vous êtes jamais demander pourquoi la fille de la pub Amazon a un orgasme lorsqu’elle commande une friteuse ou un aspirateur. Rien ne va dans cette pub.

    On doit pouvoir prendre les transports en commun à n’importe quelle heure sans se faire tripoter. Ils doivent être fiables et aller là où il n’y a personne (ce qui n’est pas possible en appliquant aux opérateurs une économie de marché). Les tarifs doivent être fixes.

    Qui paye ? Ceux qui font leur beurre avec nos données. Plus personne ne voyage sans être rivé à son smartphone à scroller, encore et encore. Une part peut bien revenir à la vraie vie.

    Si tout ceci se met en oeuvre. Si les centres commerciaux ferment. Si le train nous emmène en vacances. Si le travail est à côté de chez nous. Alors les fainéants devraient quitter la route et il ne devrait plus rester que ceux qui ne peuvent faire autrement. Et alors électrique ou thermique, peu importe.

  • Le régime paléo

    Les intolérants aux gluten font légion. Ils payent bien plus cher les pâtes sans ce mal aimé qui les ferait tant souffrir. Alors qu’a priori, le fautif serait plutôt l’utilisation de pesticides à outrance et notamment pour que le blé mature plus rapidement pour être récolté encore plus rapidement.

    D’un autre côté, les habitués à une viande à chaque repas lèvent le pied et réduisent la quantité de produits d’origines animales. Pour des raisons écologiques et/ou financières.

    On y rajoute les scandales de l’industrie alimentaire : les traces excréments dans les tartes ou dans l’eau pétillante, l’ami mortel e.coli dans le steak ou les pizzas surgelées, la salmonelle dans le lait. Se nourrir de produits transformés est une aventure.

    Alors comment faisaient nos ancêtres ?

    J’imagine que réussir à manger devait être leur préoccupation principale dans la vie. Du matin au soir avoir faim. Se lever aller vérifier des pièges souvent vides, parcourir des kilomètres pour manger des baies, se coucher et préparer des armes pour chasser le lendemain sans aucune certitude. Ne pas manger de protéines pendant des jours et se gaver les jours de grosses prises. Déplacer toute la tribu pour suivre les troupeaux sauvages.

    Clairement, personne ne retournera à cette vie-là. Il n’y a certainement pas assez de baies, ni de troupeaux sauvages. Mais est ce qu’il serait si mal de remettre la nourriture au centre de nos préoccupations ? Pas uniquement pour le plaisir de se retrouver ou pour le goût. Mais aussi pour prendre soin de son corps. Manger prévient les maux. Quand ils sont là, manger soigne lorsqu’on sait écouter son corps (oui moi aussi j’ai des contre exemples, mais on en reparlera).

    Et quoi manger de mieux que ce que nous avions à porter de main pendant deux millions d’années avant notre sédentarisation.

    Certainement pas du blé donc. Les champs bien carré ne devaient pas exister à cette époque. Ou plus généralement pas de céréales.

    Certainement pas de laitages. Eh oui, quel autre mammifère a besoin d’aller téter la pis de la vache alors qu’il a été sevré de sa propre mère voilà des années. Parfois même n’a jamais connu le lait de sa propre mère.

    Certainement pas de sucre. Du miel oui, des fruits oui, mais accompagnés de tout ce qu’ils contiennent de bon pour nous.

    Voilà le régime paléo : pas de céréales, pas de laitage, pas de sucre.

    Pour avoir tenté, ce n’est pas simple du tout. Le sucre est partout. Les céréales dans tous les plats des cantines et restaurants. C’était un déchirement d’abandonner le fromage.

    Et puis j’avais faim.

    C’est tellement plus simple d’aller acheter un kebab que de cuisiner pendant des heures après une journée de travail. Le sucre qu’il contient rend heureux. Il n’est pas nécessaire d’aller chasser le pauvre agneau.

    Alors il y a un juste milieu : s’accorder le temps d’acheter des produits frais et de saisons pour cuisiner. Tant pis s’il y a un peu de riz ou de pâtes. Tant mieux s’il n’y a pas protéines à tous les repas.

    Rien ne nous oblige à manger à midi pile et à vingt heures pétantes. On peut grignoter toute la journée et ne pas dîner.

    Mais la base, c’est d’abandonner les produits transformés.

  • Hello world !

    Créer un blog en 2025 alors que l’essentiel du contenu sur internet est généré automatiquement par des intelligences articificielles, est ce une bonne idée ?

    Certainement pas, ou alors c’est une façon d’accompagner Internet vers sa fin, on va donc le faire en beauté !

    Ce site est une réflexion sur les aberrations monde actuel et une quête d’idées en se posant une question simple : que faisait nos ancêtres les Hommes Préhistoriques ?

    Lorsqu’on est bloqué, toujours revenir aux bases.